vendredi 2 novembre 2007

La dimanchonite en littérature

Je viens de finir un nouveau livre, Le maître des illusions par Donna Tartt. Un bien curieux livre. J'avais déjà lu il y a quelques années Le petit copain du même auteur et en avait gardé un bon souvenir (même si aujourd'hui je suis bien incapable d'en raconter l'histoire). Suis pas sûre qu'en commençant dans l'autre sens j'aurais lu l'autre... Une histoire d'étudiants qu'on a du mal à situer dans le temps, une atmosphère glauque et lourde, un meurtre : ça s'annonce plutôt bien. Le hic, c'est les longueurs, il faut au moins arriver à 1/3 du livre pour commencer à le trouver intéressant sauf si on est accro à l'étude du Grec Ancien, qui est décrit, cité et encore plus, donnant un côté barbant au tout.
Bref, revenons à la dimanchonite : j'ai été très surprise de trouver dès les premières pages cet extrait :
Franchement, je ne me rappelle pas grand chose d'autre de ces années sinon une certaine humeur qui leur était commune, un sentiment du monde mélancolique que j'associe à la vision du Monde Merveilleux de Walt Disney le dimanche soir. Dimanche était un jour triste - couché tôt, à l'école le lendemain matin, je m'inquiétais toujours d'avoir mal fait mes devoirs - mais en regardant les feux d'artifice éclater dans le ciel nocturne par dessus les châteaux illuminés de Disneyland, j'étais consumé par une impression de terreur plus générale, d'emprisonnement dans l'aller-retour sempiternel de l'école au foyer : des circonstances qui, du moins pour moi, offraient de solides arguments empiriques en faveur de la sinistrose.

2 commentaires:

  1. Comme quoi, la dimanchonite c'est universel...

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  2. J'ai oublié de préciser, le héros de l'histoire est un homme. Peut-être influencé par la féminité de l'auteur en ce qui concerne la dimanchonite...

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