Dans ma petite vie
de petite lectrice, je range mentalement les livres que je choisis comme une
grande de lire par catégories (je précise que je choisis par ce qu'il y a
parfois des lectures imposées dont on ne maitrise pas l'envie de lire : il
pourra plaire ou non mais en tout cas il n'aura pas été choisi par moi-même) :
- Les livres que j'ai adorés et
que je relirai sûrement, si ce n'est pas déjà fait. Je conserve donc
l'exemplaire de ce livre si c'est un livre que j'ai acheté, je l'achète
après coup parfois si je l'ai emprunté. En tout cas il peut trôner
fièrement dans ma bibliothèque (enfin, dans un carton pour l'instant, je
n'ai pas encore la place pour installer la bibliothèque de mes rêves) .
Pour ces livres là, arriver à la fin fut un déchirement, une mort qui
arrive trop tôt.
- Les bons livres. Avec des
nuances évidemment, y'en a que j'ai aimé plus que d'autres, y'en a que je
garde, y'en a que je revends pour en acheter d'autres… Arriver à la fin
d'un tel livre est comme une fin en soi, un but à atteindre, un
soulagement devant le dénouement de l'intrigue.
- Les livres que je n'ai pas
aimés, tellement que parfois je n'ai même pas su les terminer. Arriver
jusqu'à la fin est un supplice que je décide d'abréger, surtout quand un
autre livre m'attend sur mon chevet…
J'ai bien plus
souvent de bons livres que d'excellents ou de mauvais (encore que mauvais, ça
n'est pas le mot). Et tant mieux d'ailleurs. Dans ce blog je reviens rarement
sur mes lectures, c'est un tort finalement… ça doit être un reste du
traumatisme des fiches de lecture à l'école.
Et pourquoi donc je
te raconte tout ça aujourd'hui ?
Pour faire une jolie
introduction à Absolument débordée de
Zoé Shepard… que j'ai refermé avant la fin, largement avant, même pas au
milieu.
Ça ne m'a pas fait
rire, mais alors pas du tout. Pourtant je suis assez humour noir comme fille,
je sais rire de tout ou presque, la dérision est mon amie, je me prosterne
devant Guillon, c'est dire. Ou alors je suis vraiment trop naïve pour croire
qu'une telle caricature est en fait une réalité et que plutôt que d'en rire je
préfère m'en offusquer…
J'ai pas accroché au
style d'écriture, j'avais l'impression de lire le mauvais script d'une fiction
de TF1 avec presque en fond sonore les rires en boite.
L'histoire n'avance
pas (mais y a-t-il vraiment une histoire à proprement parler finalement ?). Là
j'avais l'impression que notre amie Zoé s'est vite habituée à ce boulot qu'elle
critiquait, à ce rythme de fonctionnaire, prise dans le mouvement, elle s'est
laissée faire et a juste pris des notes pour faire le bouquin. Enfin, je me
trompe peut-être vu que j'ai pas dépassé le milieu, peut-être qu'à un moment
elle se révolte, elle se bouge les fesses, elle démissionne pour aller voir
ailleurs si c'est pas mieux, qu'elle fasse un truc quoi plutôt que de se
lamenter/complaire (j'ai du mal à faire un choix).
Mais j'ai pas vu
venir ce changement de situation, j'ai pas vu avancer l'action, je n'ai pas ri
et j'ai trouvé le style un peu lourdaud : j'ai pas pu aller plus loin, j'ai
refermé ce livre.
Et je me sens bien
seule dans ce cas-là, partout ou presque je ne lis que des éloges sur ce livre
ou presque… et toi tu l'as lu ? Tu l'as aimé ou pas ?
Si tu l'as pas lu je
veux bien te le donner mais je veux une fiche de lecture en retour (et non, je
ne l'envoie pas par la poste, c'est pas la version poche que j'ai, ça va me
coûter un bras et je trouve pas que ça en vaille le coût)